L’entreprise VALENCROIX réalise des sacs et accessoires.
Mais pour les Arts Textiles, qu’est-ce qu’un accessoire ?
Nous allons essayer de le définir à travers son évolution au fil du temps.
Par définition, les accessoires sont un ensemble d’objets qui s’ajoutent au costume, soit par nécessité, soit pour l’embellir, soit enfin pour identifier la personne qui le porte.
Les accessoires comprennent tout d’abord des objets qui agrémentent le visage, tels les coiffes et coiffures, les chapeaux, les bijoux et le maquillage. On les met également autour du cou ou des épaules (collier, broche, cravate, bretelles, écharpe, foulard) ou bien autour de la taille (ceinture), sur les jambes et aux pieds (bas, collant, chaussures). On peut les porter au bras, au poignet ou au doigt (bracelet, gants, montre, bague) ou enfin les tenir à la main comme le parapluie, la canne, le sac, l’éventail ou le mouchoir.
Aux temps préhistoriques, l’accessoire n’avait ni le rôle, ni la signification qu’on lui accorde aujourd’hui : attribut indispensable, on le soupçonne même d’être apparu avant le costume sous forme de tatouages ou de parures.
Pour les périodes les plus reculées de l’histoire, nous connaissons mieux les accessoires que les costumes. Ces derniers, fabriqués en matières périssables, ont souvent complétement disparu, alors que les accessoires comme les parures de pierre, de pâte de verre ou de coquillage sont parvenus jusqu’à nous.
Ensemble de trois chapeaux
Extraits du catalogue du magasin Au Louvre, 1924
Le souci de se couvrir la tête remonte aux temps primitifs et correspond à un besoin de protection contre les intempéries et l’agression, ou bien à une symbolique particulière : royale, avec la tiare ou la couronne, religieuse, avec la mitre. La couverture de tête sans armature, comme le bonnet, le voile, la perruque et la parure de tête, précéda historiquement l’apparition du chapeau. La civilisation crétoise connu le premier exemple de chapeau vers 2100 avant J.C. Cet accessoire devint indispensable au XIXe siècle ; à cette poque il était inconcevable qu’une dame respectable puisse sortir « en cheveux ».
D’autres accessoires se sont incarnés, au fil des siècles, sous des formes très diverses aux usages variés. Le gant, protection efficace contre le froid, est devenu à la ville, le signe d’une élégance raffinée. Les bas furent portés dès le M Moyen Age ; la version tricotée en soie fit son apparition au XVIe siècle et semblait alors d’un luxe inouï.
Curieusement, les souliers ne sont pas dans toutes les civilisations un accessoire indispensable, comme en témoigne le héros homérien qui ne se chaussait que pour voyager ou aller à la guerre.
Sac en métal et bracelet (tête de bélier)
Extraits du catalogue du magasin Au Louvre, 1924
La version la plus ancienne du sac semble être la bourse ou l’aumônière que l’on suspendait à une partie du costume. Le véritable sac à main d’une taille plus importante apparaît seulement vers le début du XXe siècle.
Casquette et chapeau d’homme
Extraits du catalogue du magasin Au Louvre, 1924
Utilisée depuis des siècle, la ceinture est le seul accessoire susceptible de modifier l’aspect général du costume ; dans le costume grec par exemple, elle contribue à former le drapé.
Au contraire la cravate est une invention récente qui n’a pas plus de trois cent ans d’âge. Satisfaisant au désir de se parer plus que tout autre accessoire, les bijoux connaissent enfin quant à eux un succès universel et permanent.
Ombrelle et parapluie
Extraits du catalogue du magasin Au Louvre, 1924
Encyclopédie des Arts Textile – Autour du fil